L’occasion d’en apprendre plus sur le métier des mytiliculteurs.
À quelle date les moules AOP seront-elles présentes sur les étals ?
La saison des moules de bouchot a démarré lors de la dernière marée, début juin. Pour l’AOP (Appellation d’origine protégée), il faudra attendre les résultats des premiers tests qui auront lieu le 22 juin. On va mesurer le taux de glucides dans la chair des coquillages.
Puis, on lancera la procédure d’ouverture lors de la marée du 20 juillet. Des mytiliculteurs tirés au sort effectueront douze prélèvements. Le taux de chair sera analysé. On prendra en compte le nombre de pièces au kilo et une dégustation sera faite. L’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) rendra ensuite sa décision. En 2020, nous avions produit 9 000 tonnes de moules AOP sur un total de 11 000 tonnes. L’AOP avait été ouverte le 21 juillet.
En quoi consiste le travail, en ce moment, dans les parcs ?
Nous préparons déjà la saison de l’année prochaine. Nous avons commencé à ensemencer les pieux libres, avec des naissains. Nous continuerons jusqu’en septembre.
Comment gérez-vous la ressource ?
Depuis 1966, nous gérons la baie avec l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) et avec les services de l’État. Il est faux de dire que nous surexploitons le milieu. La production se maintient entre 10000 et 12 000 tonnes. Les professionnels ont la volonté de préserver l’écosystème. En 1971, nous sommes passés de 500 000 pieux à 330 000. Depuis 2002, nous avons réduit à 318 000 pieux. Nous travaillons aussi sur des matières biodégradables ou biosourcées pour les cônes en plastique placés contre les crabes.
Extrait de l’article Baie du Mont Saint-Michel. Les moules de bouchot vont débarquer dans nos assiettes de CLOTILDE AUDROING PHILIPPE du Ouest France, Interview de Nicolas Lebeau Mytiliculteur au Vivier-sur-Mer (Ille-et-Vilaine), photo de CLOTILDE AUDROING PHILIPPE.
Quelles qualités et compétences pour devenir mytiliculteur ?
La conchyliculture est une activité de passionnés. Ce travail physique implique une bonne santé et le goût pour le travail en plein air dans un bon environnement maritime. Il faut aussi être bon en mécanique, et posséder les permis bateau adéquats. Enfin, le conchyliculteur qui possède son exploitation doit avoir d’excellentes notions de comptabilité, de gestion et connaître la législation qui s’applique à sa production. Une installation demande un investissement financier conséquent, qui peut se faire aussi par le biais d’associations entre conchyliculteurs. Les horaires sont variables, en fonction des marrées, cycles biologiques et de la demande (rush des fêtes de fin d’année).
Extrait de l’article Conchyliculteur un cultivateur de la mer du Télégramme, une rubrique en partenariat avec RegionJob/ l’observatoire des métiers.
Trouver une offre d’emploi de mytiliculteur sur www.breizhmer-emploi.bzh