Brexit, importations à moins cher, restaurants fermés, le poisson des bateaux qui pêchent au large ne trouve plus ses débouchés traditionnels et les prix s’effondrent sous criée. Une situation qui s’éternise depuis plusieurs semaines. La ministre de la Mer a rencontré les pêcheurs ce vendredi matin 30 avril 2021 au port de pêche de Lorient(Morbihan).
Les grandes surfaces épinglées
Quand un pêcheur vend sa lotte à 5 centimes le kilo, il a le droit d’être en colère, je suis en colère », a déclaré la ministre de la mer. D’autant que le même poisson ne perd pas en prix sur l’étal. « Les grandes surfaces doivent être au rendez-vous de la solidarité envers les pêcheurs », a fermement ajouté Annick Girardin.
L’appel à manger du poisson local
Mais il n’y a pas de réponses immédiates. Sinon à appeler à jouer collectif, de la mer à l’assiette. Tant de la part des divers maillons de la filière que des consommateurs, que la ministre aimerait voir acheter du poisson breton ou français. C’est aussi ce que souhaite le Lorientais Olivier Le Nézet, président du comité des pêches de Bretagne : « Les consommateurs peuvent aider les pêcheurs à passer le cap. L’avenir de la pêche bretonne passe par un circuit de commercialisation responsable et par le choix des consommateurs. »
Sous l’œil de la ministre de la Mer, en visite à Lorient, les chalutiers ont arboré des banderoles hostiles à l’Europe. | THIERRY CREUX / OUEST-FRANCE